Investir dans la longévité de la recherche
15.10.2020
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Le risque de longévité est un concept essentiel pour les compagnies d’assurance vie et de réassurance. Il est primordial de bien comprendre ce risque, car le fait de sous-estimer la longévité peut avoir de graves répercussions sur la santé financière des régimes de retraite et des fonds de rentes.
Le professeur Johnny Li* a élaboré des modèles pour mesurer les taux de mortalité de différentes populations et de divers groupes socioéconomiques. Il a également fait des recherches sur les titres liés à la mortalité pour lesquels le risque de longévité peut être transféré d’une partie à une autre. Ce type de recherche peut aider les compagnies d’assurance et de réassurance à mieux tarifer leurs produits et à gérer leur risque de longévité.
Munich Re, Compagnie de Réassurance s’est engagée à effectuer des recherches dans ce domaine. Il y a plus de 20 ans, la compagnie a considérablement investi dans la Chaire en assurance Munich Re afin d’augmenter la capacité de l’université à effectuer des recherches de pointe dans des domaines en lien avec l’assurance. Gord Willmot était titulaire de la Chaire depuis 2001. Le 1er juillet 2020, le professeur Li est devenu le deuxième titulaire de la Chaire.
« Munich Re a eu l’occasion de lancer la carrière de nombreux diplômés talentueux du programme d’actuariat de l’Université de Waterloo », a souligné Bernard Naumann (baccalauréat en mathématiques, 1994), président-directeur général, Munich Re, Canada (vie et santé).
En tant qu’ancien étudiant, je suis ravi de savoir que le professeur Li est le nouveau titulaire de la Chaire Munich Re, car il s’agit d’un expert mondial de la complexité de la modélisation de la mortalité ainsi que de la longévité.
Le professeur Li a publié des articles dans des revues spécialisées de premier ordre et a reçu plusieurs prix, dont le prix Redington et le prix Edward A. Lew de la Society of Actuaries (SOA), le prix Actuarial de SCOR en Asie et deux prix Outstanding Performance de l’Université de Waterloo. Il a contribué à l’élaboration de méthodes efficaces de tarification, de couverture et de mesure du risque de longévité. De plus, il a des liens avec divers centres de recherche et associations de gestion du risque et d’assurance.
En plus de se concentrer sur le risque de longévité, le professeur Li travaille à plusieurs autres projets de recherche intéressants : « J’ai un intérêt particulier pour les nouveaux défis et les nouvelles occasions qui se présentent actuellement dans l’industrie de l’assurance, a-t-il déclaré. Nous commençons à constater un besoin accru de recherche dans les domaines des changements climatiques et de l’analyse prédictive ».
Le professeur Li dirige un projet visant à trouver des solutions pour atténuer les risques liés aux changements climatiques pour les compagnies d’assurance grâce à une subvention de recherche de la SOA. Le projet rassemble une équipe interdisciplinaire composée de 13 chercheurs de l’Université de Waterloo dans les départements des statistiques, des sciences actuarielles, de la kinésiologie et de l’école de l’environnement, de l’entreprise & du développement (School of Environment, Enterprise and Development).
Le fait d’être titulaire de la Chaire permet au professeur Li de consacrer plus de temps à ses recherches. Dans le cadre de cette collaboration, il a l’occasion de travailler avec un grand volume de données, ce qui contribuera à l’élaboration de nouveaux modèles pour aider l’industrie à établir de meilleures projections de mortalité. Cette collaboration permet également au professeur Li de soutenir un plus grand nombre d’étudiants qui ont l’avantage de travailler avec des données réelles.
« La Chaire Munich Re réitère l’engagement de Munich Re envers la communauté actuarielle canadienne et permet à l’Université de Waterloo de consolider son rôle de chef de file en recherche actuarielle appliquée », a déclaré M. Naumann.
Le département des statistiques et des sciences actuarielles de l’Université accueille l’un des groupes en science actuarielle les plus importants et les plus réputés à l’échelle mondiale. Plusieurs membres de sa faculté sont rédacteurs en chef de revues spécialisées internationales de renom dans le domaine. Par exemple, le professeur Li, est corédacteur en chef du North American Actuarial Journal.
En tant que titulaire de la Chaire, le professeur Li dispose d’un réseau qui lui permet de faire part de ses recherches à un partenaire du secteur et d’en apprendre davantage sur les types de recherches dont le marché a besoin. Ainsi, ses recherches sont à jour et leurs résultats peuvent évoluer les choses.
« Le monde universitaire change, a fait remarquer le professeur Li. Il y a une tendance mondiale à vouloir témoigner de son incidence. La recherche avec un partenaire de l’industrie nous donne l’occasion d’évaluer cet impact que nous avons. »